Les vieux grognards

Publié le par cou-rires

A l'arrivée des championnats inter régionaux centre Atlantique, Mohamed Serbouti se pavanait, fidèle à sa réputation de communicant hors pair. Notre "Momo" ponctuait sa fin de course d'une posture aérienne, les bras écartés , il manquait juste le bruit des réacteurs d'un Boeing 47. Puis, le sociétaire d'endurance 72 commenta goulûment son exploit du jour. Il avait devancé Kalloud, 3e des championnats de France seniors en 2001, donc un véritable client. Tout heureux de sa performance, l'athlète lança devant un auditoire journalistique tout acquis à sa cause : "depuis mon passage dans la catégorie, on parle des vétérans".
Bien entendu avant Mohamed 1er, les vétérans français n'étaient pas reconnus et la course des championnats de France devait ressembler à une gentille balade dominicale. Donc, ça n'intéresse personne ! Oui, qui pourrait s'intéresser aux succès de Noël Tijou, 7 titres en seniors et 5 en vétérans en cross (1982, 83, 84, 85, 89) et aussi 5 fois champion de France sur 10 000 m (record à 28'21'') ? Le succès de Joël Lucas, vice-champion de France de cross en 1988 et vice-champion du Monde par équipe (record 28'16 au 10 000 m), la victoire d'Alex Gonzalez en 1995 et 96, (rec de france du 3000 m en salle en 1977 en 7'53", champion du monde par équipe en 1978, champion d'Europe du 3000 m en salle), le triomphe de Pierre Lévisse en 1997 (rec de france du 10 000 m 27'50" en 1985, rec de france de l'heure en 1989 (20,340 km), champion de France de cross seniors en 1979, 84, 85 , 86, champion du monde par équipe en 1978), la démonstration de Dominique Chauvelier en 1998 (3e au championnat d'Europe de marathon en 1990, 5e de la coupe du Monde de marathon en 1989) n'ont jamais permis, selon Mohamed Serbouti, la reconnaissance de la catégorie vétérans auprès des spectateurs, journalistes ou autres athlètes. Donc, messieurs les vieux, soyez heureux de la présence de "Mohamed d'Endurance", prince des bosquets,parmi vous. images-copie-1.jpg
Plus sérieusement,chacun fera la lecture de texte qu'il souhaite. Cependant, le palmarès vétéran est riche, le nom de Serbouti pourrait s'ajouter dimanche soir. Ce serait un honneur pour lui de succéder aux énormes champions énumérés ci-dessus et non l'inverse. Certes, le Sarthois est une valeur sûre du cross du 72 et un athlète de haut niveau, mais il ne marquera jamais l'histoire de l'athlétisme Français (rec : 28'46'' au 10 000 m).
Toutefois, dimanche, "Momo" est le favori pour le titre. Thierry Breuil (CA Brives) semble, sur le papier, le mieux armé pour lui contester le titre. Le briviste a battu de 2 minutes Pascal Turpin (SC Arès) lors des inters du Sud-Ouest. Driss Maazouzi, Mesbah (champion de France en titre), Djemaldi, Khezzane, Chaperon, Foulouh ont le potentiel pour terminer dans le top 10.
Jean-Luc Bazoge et Fabien Lebain vont livrer leur première grande bataille à ce niveau de compétition. Les deux compères auront la lourde tache de défendre les chances par équipe des JA Montfort-le-Gesnois. Jean-Luc est le 5e élément. Et dans les éléments nécessaires à la vie, il est celui de la température...Et avec son look de play-boy, Jean-Luc possède toute la panoplie nécessaire pour faire exploser le thermomètre. Fabien est, en toute logique, le leader de la formation. Son rang symbolise l'eau, nécessaire pour arroser toutes les belles plantes...Pour leur éclosion. Et en l'occurrence, Fabien va devoir pointer entre la 25e et 45e place. Il emmènera dans son sillon Hervé Hauvieux (pronostique, 45-65), ensuite pointera Eric Pawlak (120-140) et David Marle (120-140), pour un total de...moins de 400 points pour une place finale entre la 6e et 8e équipe...Et si Jean-Luc montait à 3000 tours minutes, moteur en surchauffe...Oui et si ?!
DSC05236.JPGFabien Lebain devant Jean-Luc Bazoge

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